The China Mail - Climat: le réchauffement en France s'annonce pire que prévu

USD -
AED 3.673028
AFN 71.999993
ALL 87.274775
AMD 390.940061
ANG 1.80229
AOA 911.99989
ARS 1137.970101
AUD 1.565349
AWG 1.8
AZN 1.703937
BAM 1.720686
BBD 2.017877
BDT 121.428069
BGN 1.721593
BHD 0.376901
BIF 2930
BMD 1
BND 1.312071
BOB 6.906563
BRL 5.808199
BSD 0.999437
BTN 85.314611
BWP 13.77569
BYN 3.270808
BYR 19600
BZD 2.007496
CAD 1.384165
CDF 2877.000107
CHF 0.81849
CLF 0.025203
CLP 967.160203
CNY 7.296149
CNH 7.290195
COP 4310
CRC 502.269848
CUC 1
CUP 26.5
CVE 97.39682
CZK 22.038599
DJF 177.720065
DKK 6.56557
DOP 60.501678
DZD 132.565968
EGP 51.1269
ERN 15
ETB 133.023649
EUR 0.879325
FJD 2.283703
FKP 0.752659
GBP 0.753835
GEL 2.740009
GGP 0.752659
GHS 15.559949
GIP 0.752659
GMD 71.500235
GNF 8655.49567
GTQ 7.698128
GYD 209.656701
HKD 7.763675
HNL 25.908819
HRK 6.5476
HTG 130.419482
HUF 359.104981
IDR 16862.9
ILS 3.68639
IMP 0.752659
INR 85.377502
IQD 1310
IRR 42124.999854
ISK 127.590008
JEP 0.752659
JMD 157.965583
JOD 0.709298
JPY 142.384498
KES 129.499853
KGS 87.233497
KHR 4015.00039
KMF 433.50377
KPW 899.999997
KRW 1418.390137
KWD 0.30663
KYD 0.832893
KZT 523.173564
LAK 21629.999856
LBP 89600.000381
LKR 298.915224
LRD 199.974974
LSL 18.856894
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.470387
MAD 9.275
MDL 17.289555
MGA 4552.892736
MKD 54.091003
MMK 2099.344606
MNT 3566.297198
MOP 7.990393
MRU 39.435529
MUR 45.089734
MVR 15.397594
MWK 1736.0002
MXN 19.71941
MYR 4.407502
MZN 63.905012
NAD 18.856894
NGN 1604.68737
NIO 36.775056
NOK 10.47246
NPR 136.503202
NZD 1.67405
OMR 0.384998
PAB 0.999437
PEN 3.762974
PGK 4.133235
PHP 56.712497
PKR 280.600647
PLN 3.762405
PYG 7999.894426
QAR 3.640595
RON 4.378099
RSD 103.137317
RUB 82.174309
RWF 1415
SAR 3.752237
SBD 8.368347
SCR 14.241693
SDG 600.498224
SEK 9.62027
SGD 1.310745
SHP 0.785843
SLE 22.774964
SLL 20969.483762
SOS 571.500398
SRD 37.149688
STD 20697.981008
SVC 8.745073
SYP 13001.855093
SZL 18.819779
THB 33.347014
TJS 10.733754
TMT 3.5
TND 2.988031
TOP 2.342102
TRY 38.020803
TTD 6.781391
TWD 32.523971
TZS 2687.506022
UAH 41.417687
UGX 3663.55798
UYU 41.913007
UZS 12986.521678
VES 80.85863
VND 25870
VUV 120.966432
WST 2.777003
XAF 577.111964
XAG 0.030567
XAU 0.000296
XCD 2.70255
XDR 0.717698
XOF 575.000017
XPF 102.774967
YER 245.250174
ZAR 18.821899
ZMK 9001.20114
ZMW 28.458439
ZWL 321.999592
  • AEX

    -1.3700

    852.2

    -0.16%

  • BEL20

    -3.3600

    4197.65

    -0.08%

  • PX1

    -43.9800

    7285.86

    -0.6%

  • ISEQ

    -177.5500

    9967.91

    -1.75%

  • OSEBX

    0.7200

    1447.47

    +0.05%

  • PSI20

    -10.1200

    6735.84

    -0.15%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    3.1800

    2654.25

    +0.12%

  • N150

    5.1900

    3250.59

    +0.16%

Climat: le réchauffement en France s'annonce pire que prévu
Climat: le réchauffement en France s'annonce pire que prévu / Photo: © AFP/Archives

Climat: le réchauffement en France s'annonce pire que prévu

Le changement climatique en France pourrait être pire que prévu: selon une étude, les températures dans l'Hexagone pourraient augmenter en 2100 de 3,8 degrés en moyenne par rapport au début du XXe siècle, si les émissions de gaz à effet de serre ne baissent pas drastiquement.

Taille du texte:

"Cela représente une hausse jusqu'à 50% plus élevée que les précédentes prévisions", indique l'un des auteurs de l'étude Aurélien Ribes, climatologue au Centre national de la recherche météorologique (CNRM).

Dans le pire des scénarios, celui où on continuerait à avoir un recours massif aux énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon), les températures moyennes pourraient grimper de 6,7 degrés, avertit l'étude parue début octobre dans la revue "Earth Systems Dynamics". Dans le meilleur des cas, l'augmentation de la température serait de 2,3°C.

Mais, dans l'ensemble, "la France se réchaufferait davantage (environ +20%) que la moyenne planétaire", indique M. Ribes, avec une hausse moyenne de 0,36 degré par décennie.

Selon l'ONU, le réchauffement de l'ensemble de la Terre pourrait, si rien n'est fait, atteindre les +2,7 degrés à la fin du siècle.

- +1,8 degré en 2023 -

Pour arriver à ces données concernant la France, les chercheurs du CNRS, du CNRM, et du Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique (Cerfacs) se sont basés sur les données récoltées depuis 1899 par une trentaine de stations météorologiques réparties en France pour calculer le réchauffement actuel et futur, à partir de différents scénarios, du plus optimiste, celui où l'on atteint la neutralité carbone en 2050 après d'importants efforts au niveau international, au plus pessimiste, où les émissions continuent de grimper.

Ces données ont montré que la température moyenne de la France actuelle était de 1,66 degré supérieure à la période 1900-1930. "Dont la quasi-totalité (1,63 degré) sont dus uniquement aux activités humaines", souligne M. Ribes.

"Chaque tonne de CO2 compte dans la mesure où le réchauffement dépend du niveau d'émission cumulé", ajoute-t-il, ajoutant que "pour 2023, on atteindrait déjà +1,8 degré".

Le dernier rapport des experts climat de l'ONU (Giec) a montré que la planète avait déjà gagné en moyenne près de 1,2°C depuis l'ère pré-industrielle en raison des gaz à effet de serre générés par ces activités humaines.

- "Largement plus forts" -

Mais attention, la hausse de 3,8 degrés en 2100 en France n'est qu'une moyenne, avertissent les chercheurs: certaines régions notamment autour de l'arc méditerranéen ou en montagne, pourraient connaître des températures encore plus élevées.

Et le réchauffement varierait fortement selon les saisons. Si en hiver, la hausse des températures serait de 3,2°C (2,3 à 4,2°C selon les régions), en été, le thermomètre pourrait s'affoler, avec une hausse moyenne de 5,1 degrés (3,6 à 6,6°C selon les régions).

"Cela voudrait dire qu'on aurait des phénomènes extrêmes (chaleur, sécheresse, inondations ...) largement plus forts que ce qu'on a connus à l'été 2022, où le réchauffement n'était que de 4 degrés en moyenne", souligne Julien Boé, chercheur en climatologie au CNRS.

Ils seront aussi plus fréquents et surtout plus intenses, note M. Ribes.

Selon Météo-France, dans un scénario à 4° de réchauffement, les vagues de chaleur en Ile-de-France par exemple s'étendraient de 21 à 94 jours selon les régions contre sept aujourd'hui en moyenne nationale et la fréquence de ces événements devrait doubler d'ici 2050.

Et, selon le Giec, chaque degré supplémentaire de réchauffement équivaut à une augmentation de 7% des précipitations lors des tempêtes et orages.

Dans tous les cas, ce réchauffement aura "des conséquences sur les écosystèmes et la biodiversité, avec des habitats qui deviendront moins favorables à certaines espèces, qui seraient contraintes de se déplacer, et aussi sur le système agricole" avec l'abandon de certaines cultures, faute d'eau ou un changement dans les cycles de récolte, explique M. Boé.

Seul petit point positif: "On est au moment où le réchauffement augmente le plus vite" du fait de la baisse des aérosols (qui ont un effet rafraîchissant), qui est amenée à ralentir, concomitante à la hausse des gaz à effet de serre (qui réchauffent).

"Le rythme de hausse devrait donc ralentir après 2030", estime M. Ribes. Mais même comme cela, si rien ne change, on n'échappera au +3,8 degrés.

C.Fong--ThChM