The China Mail - Sel, soleil et sécheresse, la combinaison gagnante des paludiers

USD -
AED 3.673028
AFN 71.999738
ALL 87.274775
AMD 390.940193
ANG 1.80229
AOA 912.000387
ARS 1137.970101
AUD 1.565349
AWG 1.8
AZN 1.704736
BAM 1.720686
BBD 2.017877
BDT 121.428069
BGN 1.721593
BHD 0.376901
BIF 2930
BMD 1
BND 1.312071
BOB 6.906563
BRL 5.808198
BSD 0.999437
BTN 85.314611
BWP 13.77569
BYN 3.270808
BYR 19600
BZD 2.007496
CAD 1.384165
CDF 2877.000155
CHF 0.81849
CLF 0.025203
CLP 967.160244
CNY 7.300902
CNH 7.30369
COP 4310
CRC 502.269848
CUC 1
CUP 26.5
CVE 97.398863
CZK 22.038604
DJF 177.719867
DKK 6.56557
DOP 60.50261
DZD 132.565985
EGP 51.126903
ERN 15
ETB 133.023649
EUR 0.879325
FJD 2.283695
FKP 0.752659
GBP 0.753835
GEL 2.73998
GGP 0.752659
GHS 15.559986
GIP 0.752659
GMD 71.49558
GNF 8655.50116
GTQ 7.698128
GYD 209.656701
HKD 7.76252
HNL 25.908819
HRK 6.612098
HTG 130.419482
HUF 359.104997
IDR 16862.9
ILS 3.68395
IMP 0.752659
INR 85.3775
IQD 1310
IRR 42125.000166
ISK 127.589825
JEP 0.752659
JMD 157.965583
JOD 0.709303
JPY 142.17103
KES 129.498782
KGS 87.233498
KHR 4014.999894
KMF 433.489626
KPW 899.999997
KRW 1418.390422
KWD 0.30663
KYD 0.832893
KZT 523.173564
LAK 21630.000202
LBP 89600.000147
LKR 298.915224
LRD 199.974974
LSL 18.856894
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.470035
MAD 9.274983
MDL 17.289555
MGA 4552.892736
MKD 54.091003
MMK 2099.344606
MNT 3566.297198
MOP 7.990393
MRU 39.435529
MUR 45.089881
MVR 15.404613
MWK 1735.99973
MXN 19.72174
MYR 4.4075
MZN 63.905028
NAD 18.856894
NGN 1604.703383
NIO 36.775056
NOK 10.481075
NPR 136.503202
NZD 1.685133
OMR 0.384998
PAB 0.999437
PEN 3.763008
PGK 4.133235
PHP 56.712501
PKR 280.585566
PLN 3.762405
PYG 7999.894426
QAR 3.640595
RON 4.3781
RSD 103.137317
RUB 82.174309
RWF 1415
SAR 3.752237
SBD 8.368347
SCR 14.241693
SDG 600.500338
SEK 9.63369
SGD 1.310745
SHP 0.785843
SLE 22.774982
SLL 20969.483762
SOS 571.501393
SRD 37.149757
STD 20697.981008
SVC 8.745073
SYP 13001.855093
SZL 18.820132
THB 33.34705
TJS 10.733754
TMT 3.5
TND 2.987989
TOP 2.342097
TRY 38.12382
TTD 6.781391
TWD 32.524004
TZS 2687.499532
UAH 41.417687
UGX 3663.55798
UYU 41.913007
UZS 12986.521678
VES 80.85863
VND 25870
VUV 120.966432
WST 2.777003
XAF 577.111964
XAG 0.03066
XAU 0.000301
XCD 2.70255
XDR 0.717698
XOF 574.999952
XPF 102.774989
YER 245.2496
ZAR 18.839673
ZMK 9001.195457
ZMW 28.458439
ZWL 321.999592
  • AEX

    -1.3700

    852.2

    -0.16%

  • BEL20

    -3.3600

    4197.65

    -0.08%

  • PX1

    -43.9800

    7285.86

    -0.6%

  • ISEQ

    -177.5500

    9967.91

    -1.75%

  • OSEBX

    0.7200

    1447.47

    +0.05%

  • PSI20

    -10.1200

    6735.84

    -0.15%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    3.1800

    2654.25

    +0.12%

  • N150

    5.1900

    3250.59

    +0.16%

Sel, soleil et sécheresse, la combinaison gagnante des paludiers
Sel, soleil et sécheresse, la combinaison gagnante des paludiers / Photo: © AFP

Sel, soleil et sécheresse, la combinaison gagnante des paludiers

"Notre ennemi, c'est la pluie, le froid, les nuages", énumère Erwan Rivalant, producteur de sel de Guérande, dans l'ouest de la France, où les paludiers font une saison record grâce aux fortes chaleurs et à la sécheresse qui perdure.

Taille du texte:

"Pour faire du sel, il faut du vent, le soleil, la chaleur et de l'eau de mer, donc tous les éléments sont là pour qu'on puisse continuer", poursuit M. Rivalant, pieds nus et chemise blanche devant ses monticules de sel ramassés à la brouette.

"Tant qu'on produit, on est content. Après, physiquement et mentalement, ça peut être des fois un peu compliqué", tempère le paludier qui protège ses yeux bleus derrière d'épaisses lunettes noires et travaille de l'aube au couchant depuis plusieurs mois.

Pour son confrère Laurent Boulo, membre de la coopérative "Le Guérandais", l'été 2022 s'apparente à un "marathon dont on ne voit pas la ligne d'arrivée".

Les vagues de canicule ont permis aux paludiers (producteurs installés au nord de la Loire) et aux sauniers (au sud) de produire beaucoup de sel depuis le printemps dernier, mais l'absence de précipitations les épuisent, car c'est pendant les jours de pluie estivale qu'ils ont la possibilité de se reposer.

La météo actuelle "qui peut faire le malheur des uns, ou de beaucoup, fait le bonheur d'une filière conditionnée par les éléments naturels", reconnaît Laurent Boulo, espérant malgré tout l'arrivée de la pluie pour avoir du répit après avoir "perdu 5 kilos" à force de travail physique depuis le début de la saison.

Si les paludiers sont fatigués, ils sont aussi rassurés de savoir que leur production est garantie pour l'année et qu'ils peuvent stocker des quantités de sel pour compenser d'éventuelles mauvaises récoltes, en cas de météo défavorable en 2023 ou 2024.

- "Jamais sûr de l'avenir" -

Le métier de paludier, qui consiste à produire manuellement du gros sel et la très raffinée fleur de sel, selon des techniques ancestrales, est extrêmement dépendant du climat.

Ainsi dans la mémoire locale, on se souvient de l'année 1976 qui a été très bonne.

A l'inverse, les "années 1980" ont été toutes mauvaises jusqu'à la bonne récolte de 1989 et par conséquent, "j'ai toujours entendu les anciens dire +le sel, il faut le récolter tant qu'il se donne, parce qu'on n'est jamais sûr de l'avenir", explique Elodie Rio, onzième génération de paludiers installés à Batz-sur-Mer et PDG de la société Tradysel.

"En moyenne, on serait à un peu plus de 2,5 tonnes" en 2022 contre "1,8 tonne environ" en 2021, estime Mme Rio, en référence à la quantité de sel produite par "oeillets", ces rectangles au bord desquels est amassé le sel à l'aide de l'emblématique râteau sans dents baptisé "las du paludier".

Après la récolte, le sel de Guérande est transporté par tracteur jusqu'aux lieux de stockage où il est pesé et donc, "l'année, on ne va pouvoir la juger qu'à la fin de la saison", prévient Elodie Rio.

Malgré l'incertitude sur le poids exact de sel déjà ramassé, les professionnels s'accordent à dire qu'ils produiront en 2022 le double de ce qu'ils avaient produit en 2021.

Laurent Boulo pense ainsi qu'il "s'achemine tout droit vers trois saisons en une, et trois récoltes en une".

"La difficulté, c'est de pouvoir être endurant et de pouvoir continuer le plus longtemps possible, sans se blesser, sans que nos saisonniers se blessent aussi", résume Erwan Rivalant à propos de la saison qui pourrait durer jusqu'à octobre si la sécheresse se maintient, contre mi-septembre habituellement.

"Il faut être assez fort psychologiquement et avoir une famille qui vous tienne", conclut le père de quatre enfants, saluant le soutien de son épouse qui l'épaule dans les moments où il a "des gros coups de barre".

V.Fan--ThChM