The China Mail - "Je n'oublierai jamais": à Maskwacis, larmes et recueillement pour les excuses du pape

USD -
AED 3.673075
AFN 70.874048
ALL 87.504313
AMD 382.662988
ANG 1.790208
AOA 917.999874
ARS 1076.412304
AUD 1.613333
AWG 1.8025
AZN 1.735859
BAM 1.730222
BBD 1.979349
BDT 119.093221
BGN 1.72826
BHD 0.376859
BIF 2913.826432
BMD 1
BND 1.309877
BOB 6.771506
BRL 5.887008
BSD 0.98034
BTN 84.38307
BWP 13.826695
BYN 3.20808
BYR 19600
BZD 1.969113
CAD 1.397995
CDF 2876.999575
CHF 0.824115
CLF 0.025783
CLP 989.390009
CNY 7.3145
CNH 7.331885
COP 4370.75
CRC 504.02325
CUC 1
CUP 26.5
CVE 97.514924
CZK 22.271903
DJF 174.390827
DKK 6.63233
DOP 60.70043
DZD 132.747419
EGP 51.330602
ERN 15
ETB 129.275688
EUR 0.888215
FJD 2.294699
FKP 0.783049
GBP 0.769915
GEL 2.760244
GGP 0.783049
GHS 15.187265
GIP 0.783049
GMD 72.000236
GNF 8485.02006
GTQ 7.559517
GYD 205.050179
HKD 7.756565
HNL 25.397823
HRK 6.678203
HTG 128.02534
HUF 361.863988
IDR 16809.9
ILS 3.736403
IMP 0.783049
INR 86.157804
IQD 1284.049791
IRR 42112.503248
ISK 128.890152
JEP 0.783049
JMD 155.094385
JOD 0.708904
JPY 143.949026
KES 129.697463
KGS 87.449707
KHR 3925.593329
KMF 444.501709
KPW 900.013215
KRW 1450.05984
KWD 0.306976
KYD 0.816856
KZT 505.763905
LAK 21236.009732
LBP 87833.911382
LKR 291.18096
LRD 195.976811
LSL 19.045247
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.447612
MAD 9.277034
MDL 17.414885
MGA 4454.904598
MKD 54.654783
MMK 2099.267437
MNT 3510.035407
MOP 7.835499
MRU 38.780683
MUR 44.500423
MVR 15.40088
MWK 1698.448482
MXN 20.470385
MYR 4.438015
MZN 63.910009
NAD 19.044068
NGN 1590.24987
NIO 36.069272
NOK 10.769245
NPR 135.067084
NZD 1.734805
OMR 0.384954
PAB 0.979976
PEN 3.642773
PGK 3.990958
PHP 57.064497
PKR 274.973678
PLN 3.798325
PYG 7851.568721
QAR 3.571757
RON 4.421301
RSD 104.078971
RUB 83.504493
RWF 1411.572294
SAR 3.754294
SBD 8.354365
SCR 14.328411
SDG 600.499594
SEK 9.817435
SGD 1.32857
SHP 0.785843
SLE 22.780225
SLL 20969.501083
SOS 560.247387
SRD 36.939787
STD 20697.981008
SVC 8.577293
SYP 13002.318778
SZL 19.034895
THB 33.689042
TJS 10.64815
TMT 3.5
TND 2.986399
TOP 2.342099
TRY 38.060765
TTD 6.655755
TWD 32.734023
TZS 2669.999984
UAH 40.618997
UGX 3610.877736
UYU 42.089158
UZS 12716.809031
VES 77.11805
VND 25710
VUV 126.180859
WST 2.884176
XAF 579.902754
XAG 0.03195
XAU 0.000313
XCD 2.70255
XDR 0.721784
XOF 580.379926
XPF 105.505277
YER 245.297909
ZAR 19.438899
ZMK 9001.194926
ZMW 27.639752
ZWL 321.999592
  • AEX

    -5.9000

    813.36

    -0.72%

  • BEL20

    -7.5700

    3977.94

    -0.19%

  • PX1

    -66.9800

    7058.95

    -0.94%

  • ISEQ

    -31.5900

    9542.62

    -0.33%

  • OSEBX

    -7.9900

    1393.42

    -0.57%

  • PSI20

    60.8500

    6465.66

    +0.95%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    60.1200

    2484.41

    +2.48%

  • N150

    -35.6600

    3065.03

    -1.15%

"Je n'oublierai jamais": à Maskwacis, larmes et recueillement pour les excuses du pape
"Je n'oublierai jamais": à Maskwacis, larmes et recueillement pour les excuses du pape / Photo: © AFP

"Je n'oublierai jamais": à Maskwacis, larmes et recueillement pour les excuses du pape

Certains semblent ailleurs, d'autres ont le visage couvert de larmes, les derniers applaudissent: une grande vague d'émotion a parcouru la foule lundi à Maskwacis dans l'ouest du Canada quand le pape a demandé pardon pour le mal fait aux autochtones.

Taille du texte:

Cela faisait des années qu'ils espéraient ces excuses.

"Je suis affligé. Je demande pardon", a déclaré le pape François en évoquant la "souffrance", les "traumatismes" qui ont frappé les populations amérindiennes écrasées par une politique d'assimilation.

Peu après son discours, l'un des chefs lui a remis sa coiffe traditionnelle en signe de respect. Soudain une femme s'est dressée pour chanter seule en langue crie l'hymne canadien. Sur son visage buriné, une larme coule.

"Aucun mot ne peut décrire à quel point cette journée est importante pour notre parcours de guérison", résume Vernon Saddleback, l'un des chefs de la réserve de Maskwacis où s'est rendu le souverain pontife pour son premier déplacement d'un voyage consacré aux peuples amérindiens.

Quelques minutes plus tôt, au son des chants traditionnels, une immense banderole rouge avait transpercé la foule rassemblée dans une ambiance recueillie. Sur le long bandeau, des milliers de noms d'enfants inscrits les uns sous les autres.

Il s'agit d'une partie des milliers d'enfants qui sont morts pendant leur séjour au pensionnat et qui ont souvent été enterrés à proximité, sans sépulture particulière et sans que leurs parents n'aient été avertis.

Beaucoup sont morts de maladies (tuberculose, pneumonie...), d'accidents mais aussi des suites de la maltraitance et de la négligence, et de mauvaises conditions sanitaires.

Le douloureux chapitre des "écoles résidentielles" où étaient placés de force les enfants autochtones a fait au moins 6.000 morts entre la fin du XIXe siècle et les années 1990 et créé un traumatisme sur plusieurs générations.

- "Âmes perdues" -

"J'ai attendu 50 ans pour ces excuses", raconte Evelyn Korkmaz, qui a passé quatre ans dans un pensionnat.

"Finalement, aujourd'hui je les ai enfin entendues mais malheureusement, beaucoup de membres de ma famille, d'amis... n'ont pas pu les entendre parce qu'ils se sont suicidés", ajoute cette femme qui souhaite désormais que l'Eglise donne accès aux archives des pensionnats.

"Ces documents sont notre histoire", et portent notamment les noms des enfants tués "ces âmes perdues et leur lieu de sépulture".

Dans la foule, beaucoup d'autochtones ont revêtu leurs tenues traditionnelles ou des t-shirts orange symbole du sort tragique des enfants autochtones envoyés dans les pensionnats.

Des affiches "Chaque enfant compte" ("Every child matters" et "nous sommes solidaires de nos survivants" ("We stand with our survivors") ont été déployées, tandis qu'une cellule de soutien psychologique est proposée sous un tipi pour les survivants et leurs familles.

Venues avec ses enfants de la province voisine, Irene Liening Muskowekwan, qui arbore un T-shirt orange, espère que cette journée pourra "apporter un peu de paix" à de nombreux survivants.

"Quand j'étais au pensionnat, je n'avais même plus de nom mais un numéro", se souvient auprès de l'AFP cette femme qui a passé huit ans dans une institution. "Cela reste un souvenir très douloureux", glisse-t-elle encore évoquant sa tante qui n'est jamais revenue des pensionnats.

"Je n'oublierai jamais, nous ne devons jamais oublier", insiste George Arcand Jr, grand chef de la Confédération des Premières Nations du Traité n.6.

Parmi les participants, beaucoup se sentent déboussolés. A l'instar d'Emily Thomas, métisse originaire de Winnipeg dans le centre du pays qui a fait 12 heures de route pour être là et confie être partagée entre "la tristesse et la joie".

Avant de quitter les lieux, les participants sont invités à déposer leurs "larmes" dans un sachet en papier qui sera ensuite brûlé, un rituel spirituel propre aux Premières Nations.

M.Zhou--ThChM