The China Mail - A Libourne, la copie d'une toile d'un grand maître italien qui n'en était pas une

USD -
AED 3.67299
AFN 72.482383
ALL 87.446116
AMD 390.16966
ANG 1.80229
AOA 912.000008
ARS 1138.005045
AUD 1.57352
AWG 1.8025
AZN 1.700959
BAM 1.72061
BBD 2.017419
BDT 121.396335
BGN 1.719225
BHD 0.376936
BIF 2970.58099
BMD 1
BND 1.31321
BOB 6.904379
BRL 5.890601
BSD 0.99912
BTN 85.53909
BWP 13.772566
BYN 3.269904
BYR 19600
BZD 2.007038
CAD 1.38812
CDF 2875.000082
CHF 0.81717
CLF 0.025262
CLP 969.398703
CNY 7.34846
CNH 7.30188
COP 4312.12
CRC 502.52052
CUC 1
CUP 26.5
CVE 97.005767
CZK 22.002198
DJF 177.927334
DKK 6.563599
DOP 60.360527
DZD 132.554001
EGP 51.137601
ERN 15
ETB 132.947117
EUR 0.87898
FJD 2.29155
FKP 0.754982
GBP 0.75507
GEL 2.750285
GGP 0.754982
GHS 15.46711
GIP 0.754982
GMD 71.494136
GNF 8647.916318
GTQ 7.698703
GYD 209.044643
HKD 7.762875
HNL 25.903622
HRK 6.619804
HTG 130.43134
HUF 358.220012
IDR 16841.4
ILS 3.690705
IMP 0.754982
INR 85.4857
IQD 1308.876573
IRR 42112.500641
ISK 127.550064
JEP 0.754982
JMD 157.88154
JOD 0.7094
JPY 142.746497
KES 129.650414
KGS 87.417602
KHR 4002.005842
KMF 433.502246
KPW 900.02464
KRW 1417.990077
KWD 0.30662
KYD 0.832666
KZT 523.264509
LAK 21638.954869
LBP 89525.116565
LKR 298.211505
LRD 199.835487
LSL 18.833212
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.465822
MAD 9.277539
MDL 17.284972
MGA 4551.812719
MKD 54.0708
MMK 2099.136407
MNT 3546.835427
MOP 7.986452
MRU 39.588447
MUR 45.099535
MVR 15.410179
MWK 1732.620133
MXN 19.91478
MYR 4.408502
MZN 63.900135
NAD 18.833212
NGN 1603.94004
NIO 36.773762
NOK 10.547575
NPR 136.864701
NZD 1.68709
OMR 0.385012
PAB 0.999235
PEN 3.738365
PGK 4.132173
PHP 56.612005
PKR 280.215624
PLN 3.765015
PYG 7994.193719
QAR 3.641818
RON 4.375603
RSD 103.149468
RUB 82.378282
RWF 1419.685746
SAR 3.752463
SBD 8.368347
SCR 14.442023
SDG 600.494993
SEK 9.75276
SGD 1.312401
SHP 0.785843
SLE 22.749363
SLL 20969.483762
SOS 571.051532
SRD 37.16204
STD 20697.981008
SVC 8.742775
SYP 13001.532916
SZL 18.848421
THB 33.304505
TJS 10.796131
TMT 3.51
TND 2.996521
TOP 2.342104
TRY 38.159335
TTD 6.785372
TWD 32.499199
TZS 2687.494926
UAH 41.282144
UGX 3664.212128
UYU 42.333628
UZS 12970.00088
VES 77.11805
VND 25879.5
VUV 122.55164
WST 2.793746
XAF 577.091654
XAG 0.030895
XAU 0.000301
XCD 2.70255
XDR 0.717698
XOF 577.071347
XPF 104.917744
YER 245.324975
ZAR 18.879025
ZMK 9001.205048
ZMW 28.376001
ZWL 321.999592
  • AEX

    -5.9700

    847.57

    -0.7%

  • BEL20

    -36.9700

    4164.14

    -0.88%

  • PX1

    -71.8300

    7258.26

    -0.98%

  • ISEQ

    -100.4400

    10044.78

    -0.99%

  • OSEBX

    0.7200

    1447.47

    +0.05%

  • PSI20

    -25.6300

    6720.38

    -0.38%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -27.3200

    2650.95

    -1.02%

  • N150

    -10.0600

    3235.4

    -0.31%

A Libourne, la copie d'une toile d'un grand maître italien qui n'en était pas une
A Libourne, la copie d'une toile d'un grand maître italien qui n'en était pas une / Photo: © AFP

A Libourne, la copie d'une toile d'un grand maître italien qui n'en était pas une

"Une redécouverte exceptionnelle!" Dormant dans les sous-sols du musée de Libourne (Gironde) depuis des décennies, une toile considérée jusque-là comme une simple copie tardive d'un Guido Reni, pourrait bien être un original du peintre baroque italien du XVIIe siècle.

Taille du texte:

"Les rebondissements font partie de nos métiers, du off, de ce que le public ne voit pas. Mais des rebondissements de cette sorte, c'est unique dans une vie", s'enthousiasme Caroline Fillon, la directrice du Musée des Beaux-Arts de Libourne qui a pris le pari de partager cette "enquête policière" avec le grand public.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, cette petite ville à l'est de Bordeaux reçoit, pour son musée, un legs de la veuve d'un député: une toile de 2x3 m, présentée comme une copie du XIXe siècle de la scène "Atalante et Hippomène" de Guido Reni (Bologne, 1575-1642).

Il existe trois versions reconnues de ce tableau: au Prado à Madrid, au musée Capodimonte à Naples et auprès d'un particulier à Bologne.

Fin 2022, dans les réserves du musée de Libourne où dorment quelque 4.500 œuvres, la plupart provenant de la collection royale du Louvre, "l'attention des équipes se porte sur un tableau qui n'avait jamais été exposé", souligne Mme Fillon.

- "Surprise" -

Sous un film protecteur, on devine tout juste l'oeuvre, sans détails. Il est alors décidé d'en retirer une petite partie.

"On tombe sur la main gauche d'Atalante qui tient une pomme d'or. Et là, on se dit que cette main, avec ce volume, cette carnation, elle est magnifique", se souvient la directrice du musée.

Une restauratrice indépendante, Sophie Jarrosson, a immédiatement un doute sur la datation XIXe siècle. Notamment à cause du tissage sergé de la toile, "tout à fait caractéristique d'un XVIIe siècle", explique-t-elle.

Interpellé par la découverte, le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) à Paris, habilité à prendre en charge les collections des institutions bénéficiant de l'appellation "Musée de France", accepte d'étudier le tableau pendant six mois, de juillet à décembre 2024.

Dans cet "hôpital des œuvres" regroupant toute sorte de spécialistes, la toile passe par tous les services, de la radiographie, à la réflectographie infrarouge ou encore la cartographie de fluorescence X. Des prélèvements sont aussi effectués.

"Les premières analyses confirment qu'il ne s'agit pas d'une copie peinte au XIXe. C'est déjà une très bonne surprise", indique à l'AFP Matthieu Dussauge, conseiller pour les musées à la DRAC.

- Des peintres "businessmen" -

En attendant d'autres résultats, le tableau est retourné à Libourne, où Mme Jarrosson poursuit un minutieux travail de restauration, accessible au public du 18 mars au 15 juin.

Scalpel à la main, elle gratte une fine couche de résidu de cire, pour tenter de retrouver les couleurs originales de cette toile représentant le jeune Hippomène battre Atalante à la course grâce à une ruse: il jette sur son chemin des pommes d'or, confiées par la déesse Aphrodite, que la jeune femme s'empresse de ramasser.

"Regardez la ligne, là, de la jambe, est un +repentir+. Et en dessous du gros orteil, pareil. En tout, il y a une dizaine de ces +repentirs+, signe de changements de composition. Ce sont des choix qu'on ne fait qu'à la création d'une œuvre, pas à la copie", explique la spécialiste qui a notamment travaillé pour la restauration de Notre-Dame-de-Paris.

A l'époque de Guido Reni, qui était l'un des artistes les plus recherchés des cours européennes du XVIIe siècle, il était courant que coexistent plusieurs versions d'une même oeuvre. "Les peintres étaient aussi des businessmen, c'est comme ça qu'ils gagnaient leur vie", explique Mme Jarrosson.

"Ce vers quoi on s'oriente aujourd'hui c'est qu'il s'agit bien d'un tableau sorti de son atelier" où quelque 200 élèves collaborateurs travaillaient pour lui, en reproduisant des tableaux à succès, affirme Matthieu Gilles, responsable de la filière peinture au C2RMF.

Est-ce la toile vendue à Paris en 1867 par le Marquis de Salamanca, homme politique et entrepreneur espagnol, puis perdue de vue? Et si le tableau s'avérait être de la main du grand peintre baroque lui-même, pourrait-il avoir précédé toutes les autres versions connues?

"L'enquête" menée par un comité scientifique (composé de membres du musée, du C2RMF, de la DRAC et de spécialistes du peintre ou de la période) se poursuit, "mais tout concourt à dire qu'on a fait une découverte fabuleuse", savoure la directrice du musée de Libourne.

G.Tsang--ThChM