The China Mail - Bagdad redécouvre les maîtres de l'art moderne irakien

USD -
AED 3.672991
AFN 71.504229
ALL 89.225029
AMD 391.080368
ANG 1.790208
AOA 918.000417
ARS 1076.298496
AUD 1.608155
AWG 1.8025
AZN 1.701618
BAM 1.766007
BBD 2.019991
BDT 121.555243
BGN 1.74239
BHD 0.376958
BIF 2928
BMD 1
BND 1.336909
BOB 6.912867
BRL 5.885197
BSD 1.00047
BTN 86.155305
BWP 14.110285
BYN 3.274009
BYR 19600
BZD 2.009589
CAD 1.395255
CDF 2877.000384
CHF 0.82034
CLF 0.025783
CLP 989.389914
CNY 7.314497
CNH 7.30134
COP 4370.75
CRC 514.411095
CUC 1
CUP 26.5
CVE 99.950011
CZK 22.277983
DJF 177.720236
DKK 6.629655
DOP 61.899154
DZD 132.763979
EGP 51.331396
ERN 15
ETB 130.193505
EUR 0.887905
FJD 2.29365
FKP 0.783049
GBP 0.769565
GEL 2.760251
GGP 0.783049
GHS 15.550015
GIP 0.783049
GMD 72.000137
GNF 8656.000301
GTQ 7.718494
GYD 209.304005
HKD 7.75785
HNL 25.795011
HRK 6.696301
HTG 130.656987
HUF 362.387998
IDR 16841.85
ILS 3.75725
IMP 0.783049
INR 86.250981
IQD 1310
IRR 42112.501203
ISK 129.230436
JEP 0.783049
JMD 158.279683
JOD 0.708897
JPY 143.435008
KES 129.491881
KGS 87.44968
KHR 4014.999972
KMF 444.49797
KPW 900.013215
KRW 1454.310535
KWD 0.30705
KYD 0.833695
KZT 516.185248
LAK 21660.000055
LBP 89549.999868
LKR 297.161123
LRD 199.849977
LSL 19.450468
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.559783
MAD 9.474948
MDL 17.772781
MGA 4654.999827
MKD 54.630522
MMK 2099.267437
MNT 3510.035407
MOP 7.997093
MRU 39.74992
MUR 45.104736
MVR 15.398647
MWK 1735.99971
MXN 20.60751
MYR 4.436017
MZN 63.91013
NAD 19.435006
NGN 1589.497294
NIO 36.759839
NOK 10.78012
NPR 137.850796
NZD 1.738565
OMR 0.38499
PAB 1.000461
PEN 3.7325
PGK 4.07325
PHP 57.34197
PKR 280.650551
PLN 3.791451
PYG 8012.858136
QAR 3.640598
RON 4.419901
RSD 104.041973
RUB 83.498155
RWF 1415
SAR 3.753935
SBD 8.354365
SCR 14.328541
SDG 600.510487
SEK 9.832399
SGD 1.328135
SHP 0.785843
SLE 22.779901
SLL 20969.501083
SOS 571.496279
SRD 36.93965
STD 20697.981008
SVC 8.754108
SYP 13002.318778
SZL 19.450301
THB 33.830012
TJS 10.869722
TMT 3.5
TND 3.050989
TOP 2.342102
TRY 38.06059
TTD 6.792899
TWD 32.801895
TZS 2660.00032
UAH 41.452848
UGX 3686.748293
UYU 42.971431
UZS 12974.999808
VES 77.11805
VND 25765
VUV 126.180859
WST 2.884176
XAF 592.291578
XAG 0.032157
XAU 0.000314
XCD 2.70255
XDR 0.742612
XOF 595.494418
XPF 108.649928
YER 245.302565
ZAR 19.48372
ZMK 9001.196219
ZMW 28.207027
ZWL 321.999592
  • AEX

    22.7800

    819.24

    +2.86%

  • BEL20

    123.2100

    3985.61

    +3.19%

  • PX1

    262.8600

    7126.02

    +3.83%

  • ISEQ

    185.8900

    9574.25

    +1.98%

  • OSEBX

    38.7000

    1401.51

    +2.84%

  • PSI20

    150.7200

    6404.79

    +2.41%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    60.1200

    2484.41

    +2.48%

  • N150

    106.6000

    3100.93

    +3.56%

Bagdad redécouvre les maîtres de l'art moderne irakien
Bagdad redécouvre les maîtres de l'art moderne irakien / Photo: © AFP

Bagdad redécouvre les maîtres de l'art moderne irakien

Des paysages verdoyants, des portraits de paysannes, des sculptures toutes en courbes. A Bagdad, les amateurs redécouvrent les pionniers de l'art moderne irakien, grâce à l'exposition d'une centaine d'oeuvres, restituées et restaurées deux décennies après avoir été pillées.

Taille du texte:

Certaines de ces oeuvres, de Jawad Salim ou Faeq Hassan notamment, avaient disparu en 2003 avec des milliers de pièces volées dans des musées et institutions irakiennes qui ont été pillés et saccagés dans le chaos ayant suivi l'invasion américaine qui renversa Saddam Hussein.

Des réseaux criminels organisés s'étaient ensuite chargés d'écouler les pièces volées hors d'Irak.

Retrouvées en Suisse, aux Etats-Unis, au Qatar ou encore en Jordanie, sculptures et peintures datant des années 1940, 1950 ou 1960 sont exposées depuis fin mars dans une vaste salle du ministère de la Culture.

"Ces oeuvres font partie de l'histoire de l'art moderne en Irak. Elles ont été réalisées par les maîtres et les pionniers des arts plastiques du pays", s'enthousiasme Fakher Mohamed, haut responsable du ministère.

L'invasion de 2003 a sèchement mis fin au foisonnement artistique qui caractérisait l'Irak d'avant guerre et en particulier Bagdad, ville de poètes, de peintres et d'artistes de tout poil. Saddam Hussein cultivait une image de grand mécène, tout en réprimant toute dissidence politique.

La descente aux enfers de la guerre civile des années 2006-2008, puis l'occupation d'une partie de l'Irak par les jihadistes du groupe Etat islamique entre 2014 et 2017 lui ont donné le coup de grâce.

Mais aujourd'hui, à la faveur d'une relative stabilité, la scène culturelle et artistique de Bagdad revit, entre salons du livre, expositions et concerts.

En témoigne aussi l'exposition organisée au ministère de la Culture.

- Toiles endommagées -

Parmi les toiles d'inspiration réaliste, surréaliste ou expressionniste, une scène pittoresque aux couleurs chatoyantes montre une barque voguant devant les "mudhif", les habitations traditionnelles en roseau, typiques des marais du sud.

D'autres tableaux, aux couleurs sombres, dépeignent des habitants épouvantés entourés de cadavres, fuyant un village en feu. Ailleurs, c'est une femme prostrée dans un paysage de destruction, agenouillée devant un bras qui dépasse de sous des pierres.

Il y a aussi la sculpture en bois d'une gazelle aux courbes ondulantes. Ou encore "la statue maternelle" de Jawad Salim, représentant une femme tout en longueur, au cou élancé et aux bras levés.

L’œuvre, qui vaut sans doute plusieurs centaines de milliers d'euros, a été retrouvée un jour dans le quartier des brocanteurs de Bagdad chez un vendeur qui n'était pas conscient de sa valeur, raconte le sculpteur Taha Wahib, qui pour l'acquérir a déboursé... 200 dollars.

Tableaux et sculptures avaient été subtilisés au "Centre Saddam pour les arts", une des prestigieuses institutions culturelles de Bagdad. Les pilleurs avaient parfois découpé des toiles au cutter pour les transporter plus facilement sans le châssis.

"Certaines pièces avaient été endommagées durant les évènements de 2003. Ou bien elles étaient entreposées dans de mauvaises conditions pendant de longues années. Elles ont été restaurées en un temps record", explique M. Mohamed à l'AFP.

- "Œuvres inestimables" -

D'autres œuvres attendent toujours une seconde vie, ajoute le responsable, qui ambitionne d'ouvrir d'autres salles d'exposition pour montrer toute la collection.

"Les musées doivent être ouverts au public, ces œuvres ne doivent pas rester prisonnières des entrepôts", martèle-t-il.

Sur les 7.000 pièces volées en 2003, quelque 2.300 ont été restituées à l'Irak, confie l'artiste Lamiaa al-Jawari, la commissaire de l'exposition qui souhaite parvenir un jour à "montrer aux visiteurs tout ce patrimoine artistique".

"Des œuvres inestimables", s'émeut celle qui a rallié en 2004 un comité formé à l'initiative des artistes pour retrouver ces trésors du patrimoine.

"Certaines ont été récupérées à travers des canaux officiels: l'ambassade de Suisse a aidé par exemple. Ou alors à travers des particuliers", précise-t-elle.

Les dernières restitutions ont eu lieu en 2021 et les autorités coordonnent leurs actions avec Interpol pour retrouver les œuvres manquantes, dit-elle.

Ali Al-Najar, artiste de 82 ans installé en Suède depuis deux décennies, est en vacances dans son pays d'origine. Il salue la scénographie de l'exposition et souligne son importance : car "les pionniers sont à l'origine de tout. Si on les oublie on perd la base".

J.Thompson--ThChM