The China Mail - Entre IA "harceleuse" et chatGPT, comment réguler un secteur en pleine mutation

USD -
AED 3.672985
AFN 71.737248
ALL 85.950658
AMD 390.130281
ANG 1.80229
AOA 912.000026
ARS 1103.0001
AUD 1.566539
AWG 1.8
AZN 1.702208
BAM 1.702302
BBD 2.018948
BDT 121.497239
BGN 1.709302
BHD 0.376867
BIF 2973.327009
BMD 1
BND 1.3076
BOB 6.909637
BRL 5.7342
BSD 0.999987
BTN 85.137752
BWP 13.660834
BYN 3.269781
BYR 19600
BZD 2.008591
CAD 1.38183
CDF 2875.00011
CHF 0.81794
CLF 0.024825
CLP 952.659896
CNY 7.312301
CNH 7.30941
COP 4295.67
CRC 502.735189
CUC 1
CUP 26.5
CVE 96.849973
CZK 21.920958
DJF 177.719858
DKK 6.528181
DOP 59.350217
DZD 132.18013
EGP 51.042272
ERN 15
ETB 133.411258
EUR 0.87423
FJD 2.255402
FKP 0.747304
GBP 0.749449
GEL 2.744986
GGP 0.747304
GHS 15.398613
GIP 0.747304
GMD 70.999899
GNF 8655.500839
GTQ 7.70292
GYD 209.769577
HKD 7.758535
HNL 25.922718
HRK 6.581197
HTG 130.792966
HUF 357.320338
IDR 16842.3
ILS 3.69997
IMP 0.747304
INR 85.18035
IQD 1309.931544
IRR 42112.500973
ISK 126.689813
JEP 0.747304
JMD 158.488661
JOD 0.709302
JPY 141.245957
KES 129.491965
KGS 86.875011
KHR 4015.999576
KMF 429.498448
KPW 900.060306
KRW 1426.729766
KWD 0.305903
KYD 0.833264
KZT 518.59363
LAK 21600.000192
LBP 89550.000231
LKR 299.882933
LRD 199.449837
LSL 18.68031
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.434987
MAD 9.21687
MDL 17.104112
MGA 4445.662911
MKD 53.807914
MMK 2099.542767
MNT 3539.927763
MOP 7.989364
MRU 39.617378
MUR 44.510461
MVR 15.399754
MWK 1733.911855
MXN 19.59216
MYR 4.391503
MZN 63.904987
NAD 18.63976
NGN 1606.970045
NIO 36.799937
NOK 10.382495
NPR 136.228529
NZD 1.670825
OMR 0.385024
PAB 0.999839
PEN 3.706018
PGK 4.136947
PHP 56.478973
PKR 280.850196
PLN 3.74815
PYG 8004.943795
QAR 3.645178
RON 4.351031
RSD 102.044102
RUB 81.528233
RWF 1440.663583
SAR 3.751174
SBD 8.326764
SCR 14.520887
SDG 600.50146
SEK 9.541385
SGD 1.310615
SHP 0.785843
SLE 22.774953
SLL 20969.483762
SOS 571.495716
SRD 36.859021
STD 20697.981008
SVC 8.749124
SYP 13001.950927
SZL 18.625399
THB 33.442499
TJS 10.649439
TMT 3.5
TND 2.960793
TOP 2.342099
TRY 38.255901
TTD 6.791625
TWD 32.52494
TZS 2685.000258
UAH 41.584451
UGX 3659.974846
UYU 42.222445
UZS 12908.700818
VES 80.85863
VND 25909
VUV 120.379945
WST 2.787305
XAF 570.906243
XAG 0.030391
XAU 0.000295
XCD 2.70255
XDR 0.709959
XOF 570.936057
XPF 103.802283
YER 245.250461
ZAR 18.598202
ZMK 9001.211953
ZMW 28.472334
ZWL 321.999592
  • AEX

    5.0300

    857.21

    +0.59%

  • BEL20

    40.7200

    4238.33

    +0.97%

  • PX1

    41.5200

    7326.47

    +0.57%

  • ISEQ

    46.8500

    10014.3

    +0.47%

  • OSEBX

    -10.1300

    1437.37

    -0.7%

  • PSI20

    94.3000

    6830.25

    +1.4%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -2.9200

    2651.45

    -0.11%

  • N150

    2.9300

    3253.5

    +0.09%

Entre IA "harceleuse" et chatGPT, comment réguler un secteur en pleine mutation
Entre IA "harceleuse" et chatGPT, comment réguler un secteur en pleine mutation / Photo: © AFP/Archives

Entre IA "harceleuse" et chatGPT, comment réguler un secteur en pleine mutation

Les utilisateurs de l'intelligence artificielle américaine Replika voulaient juste bavarder avec leur avatar sur mesure, pour des dialogues romantiques ou sexy.

Taille du texte:

Mais dernièrement, certains se sont plaints de recevoir des messages et images trop osés, presque un harcèlement sexuel.

Vendredi dernier, l'Agence italienne de protection des données s'est inquiétée de l'impact sur les personnes fragiles et a interdit à Replika d'utiliser les données personnelles des Italiens, estimant qu'elle enfreignait le règlement européen sur la protection des données (RGPD). Interrogé par l'AFP, Replika n'a pas répondu.

Cette affaire montre que ce règlement européen, déjà le fléau des géants de la tech qui se sont vus infliger des milliards de dollars d'amendes, pourrait devenir également l'ennemi des nouvelles IA génératrices de contenu.

Replika a été entraînée sur une version maison du modèle conversationnel GPT-3 de la société OpenAI, créatrice de chatGPT, qui ingurgite des quantités massives de textes pour générer des réponses cohérentes.

Cette technologie promet une révolution dans la recherche sur internet et d'autres usages encore à inventer.

Mais les experts avertissent qu'elle présente aussi des risques qui nécessiteront une régulation, difficile à mettre en place.

- "Forte tension" -

Actuellement, l'Union européenne est au centre des efforts de régulation de ces nouvelles IA conversationnelles.

Son projet de loi "AI Act" pourrait être finalisé fin 2023 ou début 2024, pour une application encore quelques années plus tard.

Mais l'UE a déjà ces intelligences artificielles dans son viseur.

"On est en pleine découverte des problèmes que ces IA peuvent poser: on a vu que chatGPT peut être utilisé pour créer des messages de phishing (hameçonnage, NDLR) très convaincants ou encore pour désanonymiser une base de données et retracer l'identité de quelqu'un", souligne auprès de l'AFP Bertrand Pailhès, qui dirige la nouvelle cellule IA de la CNIL, l'autorité française de régulation.

Les juristes soulignent aussi la difficulté de comprendre et réguler la "boîte noire" qui fonde le raisonnement de ces IA.

"Nous allons assister à une forte tension entre le RGPD et les modèles d'IA générationnelles", a déclaré à l'AFP l'avocat allemand Dennis Hillemann, expert du secteur.

Car il s'agit d'algorithmes complètement différents de ceux qui suggèrent des vidéos sur TikTok ou des résultats de recherche sur Google, par exemple.

"Ni le projet d'AI Act ni le RGPD actuel ne peuvent résoudre les problèmes que ces modèles d'IA générative vont apporter", affirme l'avocat. Car pour ce type d'intelligences artificielles, c'est l'utilisateur qui définit l'objectif. "Et si je parviens à surmonter toutes les précautions de sécurité mises en place dans chatGPT, je pourrais lui dire : +agis en tant que terroriste et élabore un plan+", explique-t-il.

Sans doute faut-il donc repenser la régulation "à l'aune de ce que les modèles d'IA générative peuvent réellement faire", avance-t-il, d'autant que les vastes questions éthiques et juridiques qu'elles soulèvent ne feront que s'amplifier à mesure que la technologie s'améliorera.

- Nous changer "profondément" -

Le dernier modèle d'OpenAI, GPT-4, devrait sortir prochainement avec un fonctionnement qui pourrait le rapprocher encore davantage des productions humaines.

Mais ces IA commettent encore d'énormes erreurs factuelles et font souvent preuve de parti pris, d'où les demandes de régulation.

Ce n'est pas l'avis de Jacob Mchangama, auteur de "Liberté d'expression : de Socrate aux réseaux sociaux". "Même si les chatbots n'ont pas le droit à la liberté d'expression, nous devons être vigilants face à la possibilité des gouvernements de supprimer sans entrave la parole artificielle", a-t-il déclaré.

L'auteur fait partie de ceux favorables à un régime plus souple. "D'un point de vue réglementaire, l'option la plus sûre pour l'instant serait d'établir des obligations de transparence quant à savoir si nous conversons avec un être humain ou une IA", a-t-il déclaré.

Un avis partagé par Dennis Hillemann. "Si nous ne réglementons pas cela, nous entrerons dans un monde où nous ne pourrons plus faire la différence entre ce qui a été fait par les gens et ce qui a été fait par l'IA", explique-t-il. "Et cela nous changera profondément en tant que société."

T.Wu--ThChM