The China Mail - Le Kenya à la recherche d'antivenins contre le fléau des morsures de serpents

USD -
AED 3.673055
AFN 71.025985
ALL 86.762083
AMD 388.868144
ANG 1.80229
AOA 917.499262
ARS 1178.010402
AUD 1.56091
AWG 1.8025
AZN 1.712043
BAM 1.71838
BBD 2.002943
BDT 121.466383
BGN 1.717302
BHD 0.376881
BIF 2973.281671
BMD 1
BND 1.309998
BOB 6.907549
BRL 5.656697
BSD 0.999671
BTN 85.150724
BWP 13.648225
BYN 3.271568
BYR 19600
BZD 2.008127
CAD 1.38458
CDF 2878.999894
CHF 0.825799
CLF 0.024563
CLP 942.679574
CNY 7.29497
CNH 7.27421
COP 4214.92
CRC 505.37044
CUC 1
CUP 26.5
CVE 96.878775
CZK 21.91245
DJF 178.021833
DKK 6.562602
DOP 58.910097
DZD 132.514004
EGP 50.821397
ERN 15
ETB 133.816329
EUR 0.879305
FJD 2.256901
FKP 0.746656
GBP 0.74725
GEL 2.740408
GGP 0.746656
GHS 14.295693
GIP 0.746656
GMD 70.99956
GNF 8658.598194
GTQ 7.699235
GYD 209.77442
HKD 7.75844
HNL 25.942636
HRK 6.622505
HTG 130.805895
HUF 355.189992
IDR 16758.4
ILS 3.62369
IMP 0.746656
INR 85.13525
IQD 1309.65194
IRR 42112.502706
ISK 128.459921
JEP 0.746656
JMD 158.360167
JOD 0.709194
JPY 142.708978
KES 129.249741
KGS 87.450231
KHR 4002.03836
KMF 432.498286
KPW 900.101764
KRW 1435.664999
KWD 0.30635
KYD 0.833088
KZT 511.373521
LAK 21623.212599
LBP 89572.429547
LKR 299.461858
LRD 199.942891
LSL 18.550298
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.469282
MAD 9.273348
MDL 17.204811
MGA 4511.608496
MKD 54.050136
MMK 2099.785163
MNT 3572.381038
MOP 7.988121
MRU 39.577741
MUR 45.145196
MVR 15.409902
MWK 1733.476838
MXN 19.603198
MYR 4.327498
MZN 64.00024
NAD 18.550298
NGN 1603.880054
NIO 36.786962
NOK 10.378669
NPR 136.24151
NZD 1.67981
OMR 0.384995
PAB 0.999671
PEN 3.665166
PGK 4.141754
PHP 56.096005
PKR 280.838623
PLN 3.755049
PYG 8005.869096
QAR 3.644463
RON 4.37683
RSD 102.971863
RUB 81.749252
RWF 1429.042107
SAR 3.751033
SBD 8.354312
SCR 14.388635
SDG 600.499605
SEK 9.639406
SGD 1.30959
SHP 0.785843
SLE 22.701772
SLL 20969.483762
SOS 571.355773
SRD 36.850114
STD 20697.981008
SVC 8.747337
SYP 13001.961096
SZL 18.543884
THB 33.438965
TJS 10.556725
TMT 3.5
TND 2.990428
TOP 2.342098
TRY 38.43845
TTD 6.782788
TWD 32.2745
TZS 2687.500947
UAH 41.532203
UGX 3663.759967
UYU 42.093703
UZS 12944.520346
VES 86.54691
VND 26005
VUV 121.306988
WST 2.770092
XAF 576.326032
XAG 0.030056
XAU 0.000302
XCD 2.70255
XDR 0.715661
XOF 576.328564
XPF 104.781778
YER 245.102189
ZAR 18.544301
ZMK 9001.164141
ZMW 27.966701
ZWL 321.999592
  • AEX

    2.0100

    874.73

    +0.23%

  • BEL20

    42.4600

    4375.21

    +0.98%

  • PX1

    -9.8500

    7564.26

    -0.13%

  • ISEQ

    147.0500

    10358.72

    +1.44%

  • OSEBX

    4.8400

    1472.35

    +0.33%

  • PSI20

    103.7800

    6976.74

    +1.51%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    30.7800

    2754.26

    +1.13%

  • N150

    21.2600

    3395.26

    +0.63%

Le Kenya à la recherche d'antivenins contre le fléau des morsures de serpents
Le Kenya à la recherche d'antivenins contre le fléau des morsures de serpents / Photo: © AFP

Le Kenya à la recherche d'antivenins contre le fléau des morsures de serpents

Se tordant de douleur sur un lit d'hôpital dans une ville côtière kényane, Shukurani Konde Tuva, 14 ans se prépare à l'amputation de son pied gauche, qui n'a pas pu être sauvé par un antivenin après une morsure de serpent.

Taille du texte:

Une vipère heurtante – le serpent le plus commun et l'un des plus venimeux d'Afrique subsaharienne – l'a attaqué il y a plus d'un mois alors qu'il mangeait en plein air dans son village près de la ville de Malindi.

Sa famille l'a transporté d'urgence à l'hôpital à deux heures de moto, mais l'antivenin administré n'a pas permis de prévenir ni d'inverser l'envenimement.

"La jambe de mon fils est complètement pourrie et il y a même des asticots qui en sortent. Il va falloir la couper", raconte à l'AFP sa mère Mariamu Kenga Kalume, désemparée.

Selon les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 5,4 millions de personnes sont mordues par des serpents chaque année dans le monde, et près de la moitié sont empoisonnées par leur venin.

Jusqu'à 138.000 personnes meurent et 400.000 souffrent de séquelles physiques permanentes.

Des chiffres alarmants qui ne sont pourtant qu'une "grave sous-estimation" de la réalité selon l'organisation onusienne, qui estime que 70% des cas ne sont pas signalés.

Certaines croyances et superstitions faussent les données, de nombreuses victimes de morsures de serpent préférant se tourner vers des remèdes traditionnels ou attribuant les morsures au vaudou "envoyé par leurs ennemis" au lieu de consulter un médecin.

- "Pierre à serpent" -

À quelques kilomètres de l'hôpital où M. Tuva est traité, Douglas Rama Bajila montre à l'AFP ses solutions issues de la médecine traditionnelle pour "aspirer" le venin.

Un remède populaire est la "pierre à serpent", fabriquée à partir d'un os de vache, vendue pour environ un dollar.

Selon le guérisseur, elle peut être réutilisée pendant des années après sa première utilisation : il suffit, assure-t-il, de la faire tremper dans du lait pendant quelques heures pour la "recharger".

Cette pierre a été posée sur la jambe de M. Tula lors de son transport vers l'hôpital, mais est malheureusement tombé en chemin, a raconté sa mère.

Ce type de remède est populaire car les traitements efficaces sont très coûteux.

Les antivenins coûtent jusqu'à 8.000 shillings (environ 54 euros) par flacon, et certains patients ont besoin de jusqu'à vingt doses.

- Mauvaises réactions -

Le stock d'antivenins du Kenya est estimé à entre 10.000 et 30.000 flacons, et il en faudrait 70.000 supplémentaires pour une gestion efficace du problème, selon l'institut kényan KIPRE, qui fait des recherches biomédicales et précliniques.

L'antivenin est fabriqué en extrayant le venin des crocs des serpents, qui est ensuite dilué et injecté à petites doses à des animaux tels que les chevaux, qui produisent des anticorps qui peuvent ensuite être extraits pour être utilisés chez l'homme.

Le sérum n'est en outre pas toujours efficace, car il provient souvent d'autres pays comme l'Inde, où les serpents sont légèrement différents.

Or, des antivenins inadaptés peuvent provoquer de "très mauvaises réactions", déclare le spécialiste Kyle Buster Ray.

M. Ray s'occupe de reptiles dans la Ferme aux serpents de Watamu, qui abrite plus de 400 espèces venimeuses et non venimeuses, et aide la communauté en offrant parfois gratuitement de l'antivenin aux victimes gravement malades.

Mais ses stocks sont limités. La ferme forme aussi les personnes vulnérables aux gestes d'urgence en cas de morsure, comme s'asperger les yeux d'eau en cas de projection de venin.

Lors d'une séance à laquelle l'AFP a assisté, environ la moitié des membres de la communauté ont déclaré avoir été mordus par un serpent au moins une fois, et presque tous avaient d'abord eu recours à la médecine traditionnelle.

Beaucoup présentaient des signes de paralysie, et l'un d'eux souffrait d'une cécité partielle.

- "Traumatisme mental" -

À Nairobi, le KIPRE travaille sur un antivenin spécifique au pays, applicable à plusieurs espèces de serpents, qu'il espère sera disponible dans environ deux ans.

Valentine Musabyimana, chercheuse à l'institut, a déclaré que l'objectif était de "développer un antivenin très efficace, le patient n'aurait besoin que d'un seul flacon".

Bien que le processus soit long et coûteux, Mme Musabyimana est optimiste : "Puisqu'il s'agit d'un projet gouvernemental, le coût sera subventionné à la portée d'un simple citoyen".

Ce sera trop tard Shukurani Konde Tuva.

À la ferme aux serpents, M. Ray prévient que l'adolescent risque des conséquences aussi psychologiques. "Quelqu'un a vu son membre pourrir complètement. On le dissèque et on le coupe (…)il y a un traumatisme mental important".

Y.Parker--ThChM