The China Mail - Au Kenya, les abeilles comme solution au conflit entre éléphants et êtres humains

USD -
AED 3.673035
AFN 72.482383
ALL 87.446116
AMD 390.16966
ANG 1.802269
AOA 911.999776
ARS 1138.0402
AUD 1.57788
AWG 1.8025
AZN 1.716238
BAM 1.72061
BBD 2.017419
BDT 121.396335
BGN 1.719263
BHD 0.376896
BIF 2970.58099
BMD 1
BND 1.31321
BOB 6.904379
BRL 5.867603
BSD 0.99912
BTN 85.53909
BWP 13.772566
BYN 3.269904
BYR 19600
BZD 2.007038
CAD 1.388965
CDF 2874.999936
CHF 0.81819
CLF 0.025262
CLP 969.403082
CNY 7.34846
CNH 7.31372
COP 4312.12
CRC 502.52052
CUC 1
CUP 26.5
CVE 97.005767
CZK 22.046033
DJF 177.927334
DKK 6.578497
DOP 60.360527
DZD 132.67898
EGP 51.076506
ERN 15
ETB 132.947117
EUR 0.881005
FJD 2.294702
FKP 0.756438
GBP 0.756875
GEL 2.750261
GGP 0.756438
GHS 15.46711
GIP 0.756438
GMD 71.500971
GNF 8647.916318
GTQ 7.698703
GYD 209.044643
HKD 7.76175
HNL 25.903622
HRK 6.637497
HTG 130.43134
HUF 359.530146
IDR 16837.35
ILS 3.69045
IMP 0.756438
INR 85.5705
IQD 1308.876573
IRR 42112.498249
ISK 127.829754
JEP 0.756438
JMD 157.88154
JOD 0.709301
JPY 142.829011
KES 129.489921
KGS 87.417597
KHR 4002.005842
KMF 433.503984
KPW 900.006603
KRW 1420.060265
KWD 0.30673
KYD 0.832666
KZT 523.264509
LAK 21638.954869
LBP 89525.116565
LKR 298.211505
LRD 199.835487
LSL 18.833212
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.465822
MAD 9.277539
MDL 17.284972
MGA 4551.812719
MKD 54.153611
MMK 2099.749333
MNT 3545.132071
MOP 7.986452
MRU 39.588447
MUR 45.109698
MVR 15.410273
MWK 1732.620133
MXN 19.94138
MYR 4.418018
MZN 63.900294
NAD 18.833212
NGN 1604.940352
NIO 36.773762
NOK 10.59007
NPR 136.864701
NZD 1.693635
OMR 0.385002
PAB 0.999235
PEN 3.738365
PGK 4.132173
PHP 56.672502
PKR 280.215624
PLN 3.77126
PYG 7994.193719
QAR 3.641818
RON 4.3855
RSD 103.149468
RUB 82.877567
RWF 1419.685746
SAR 3.752401
SBD 8.368347
SCR 14.262619
SDG 600.504736
SEK 9.81165
SGD 1.31532
SHP 0.785843
SLE 22.749759
SLL 20969.483762
SOS 571.051532
SRD 37.161972
STD 20697.981008
SVC 8.742775
SYP 13001.997938
SZL 18.848421
THB 33.3705
TJS 10.796131
TMT 3.51
TND 2.996521
TOP 2.342098
TRY 38.136398
TTD 6.785372
TWD 32.524037
TZS 2674.999949
UAH 41.282144
UGX 3664.212128
UYU 42.333628
UZS 12970.00088
VES 77.11805
VND 25875
VUV 122.719677
WST 2.796382
XAF 577.091654
XAG 0.030734
XAU 0.0003
XCD 2.70255
XDR 0.717698
XOF 577.071347
XPF 104.917744
YER 245.325022
ZAR 18.87725
ZMK 9001.198598
ZMW 28.376001
ZWL 321.999592
  • AEX

    -3.4100

    850.12

    -0.4%

  • BEL20

    -23.5200

    4177.11

    -0.56%

  • PX1

    -27.8500

    7301.87

    -0.38%

  • ISEQ

    -60.8700

    10084.32

    -0.6%

  • OSEBX

    0.7200

    1447.47

    +0.05%

  • PSI20

    -8.7700

    6737.25

    -0.13%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -27.3200

    2650.95

    -1.02%

  • N150

    -4.2200

    3241.21

    -0.13%

Au Kenya, les abeilles comme solution au conflit entre éléphants et êtres humains
Au Kenya, les abeilles comme solution au conflit entre éléphants et êtres humains / Photo: © AFP/Archives

Au Kenya, les abeilles comme solution au conflit entre éléphants et êtres humains

"Avant, nous détestions vraiment les éléphants," reconnaît l'agricultrice kényane Charity Mwangome, en prenant une pause à l'ombre d'un baobab. Et pourtant: les abeilles, qui bourdonnent à l'arrière, l'ont aidée à adoucir son animosité.

Taille du texte:

Les éléphants ont souvent réduit à néant des mois de travail sur ses terres agricoles, situées entre deux parties du parc national de Tsavo. Adorés des touristes - qui contribuent à environ 10% du PIB du Kenya - ils sont détestés par la plupart des agriculteurs, qui représentent un secteur-clé de l'économie.

Au Kenya, la protection des pachydermes a été un succès retentissant: à Tsavo, le nombre d'éléphants est passé d'environ 6.000 au milieu des années 1990 à près de 15.000 en 2021, selon le Kenya Wildlife Service (KWS).

Mais la population humaine s’est elle aussi développée, empiétant sur les pâturages et les voies de migration des troupeaux.

Et les affrontements résultant de ces développements sont en train de devenir la première cause de mortalité des mammifères, selon KWS.

Mme Mwangome, qui s'était vue refuser toute indemnisation pour la perte de ses récoltes, admet avoir été en colère contre les défenseurs de l'environnement.

Jusqu'à ce que l'association caritative Save the Elephants lui propose une solution inattendue: tenir à l'écart ces animaux parmi les plus imposants de la faune grâce à des bêtes minuscules: les abeilles africaines.

Des clôtures formées de ruches protègent aujourd'hui plusieurs parcelles locales, dont celle de Mme Mwangome.

Dans 86% des cas, les éléphants évitent les fermes où vivent ces abeilles, selon une étude publiée le mois dernier.

"Les clôtures de ruches sont venues à notre secours", résume l'agricultrice.

- "Ils s'enfuient" -

Le grondement sourd de 70.000 abeilles fait fuir un éléphant de six tonnes, mais Loise Kawira ôte dans le plus grand calme un plateau d'une ruche pour montrer les rayons complexes formés par la cire et le miel.

Mme Kawira, qui a rejoint Save the Elephants en 2021 en tant que consultante en apiculture, forme et encadre les agriculteurs dans ce maniement délicat.

Les parcelles des 49 agriculteurs soutenus par le projet sont entourées de 15 ruches connectées.

Chacune est suspendu à un fil graissé à quelques mètres du sol, permettant de les protéger des blaireaux et des insectes. Ce qui signifie également qu'elles tremblent lorsqu'elles sont dérangées par un éléphant affamé.

"Une fois que les éléphants entendent le bruit des abeilles et l'odeur, ils s'enfuient", explique Loise Kawira à l'AFP.

Cette méthode s'est révélée efficace, mais les sécheresses récentes, aggravées par le changement climatique, sont un défi.

"À cause de la chaleur totale, de la sécheresse, les abeilles se sont enfuies", dit Mme Kawira.

L'installation de ruches est également coûteuse (environ 150.000 shillings kényans, soit 1.090 euros), bien au-delà des moyens des agriculteurs, même si leurs promoteurs assurent que la méthode reste moins chère que les clôtures électriques.

Quelques instants après l'arrivée de l'AFP à la ferme de Mwanajuma Kibula, qui jouxte l'un des parcs de Tsavo, sa clôture de ruches a repoussé un éléphant.

Le pachyderme de cinq tonnes, dont la peau était recouverte de boue rouge, s'est précipité dans la zone avant de faire demi-tour brusquement.

"Je sais que mes cultures sont protégées", souligne-t-elle avec un soulagement perceptible.

Mme Kibula, 48 ans, récolte également du miel deux fois par an dans ses ruches, ce qui lui rapporte 450 shillings par pot, (environ trois euros), suffisamment pour payer les frais de scolarité de ses enfants.

D'autres ont moins de chance face aux assauts des pachydermes.

"Un éléphant a arraché mon toit, j'ai dû me cacher sous le lit", raconte Hendrita Mwalada, une voisine de 67 ans, disant avoir cru qu'elle allait mourir.

Pour ceux qui ne peuvent pas se permettre d'avoir des abeilles, Save the Elephants propose d'autres solutions, comme des clôtures en tôle qui claquent lorsqu'elles sont secouées par les éléphants qui s'approchent, ou des chiffons imbibés de diesel ou de piment.

Ce n'est pas toujours suffisant.

"J'ai essayé de planter, mais à chaque fois que les cultures sont prêtes, les éléphants viennent et détruisent les récoltes", se désole Mme Mwalada. "C'est l'histoire de ma vie, une vie remplie de trop de difficultés".

P.Ho--ThChM